Interview d'une romande en LNB

Après 7 matchs dans ce tour aller, nous revenons sur les premiers pas de l'équipe de LNB des UHC Visper Lions. L'interview est réalisée avec Charline Diem, joueuse romande au sein de cette formation.

 

1. D’abord te présenter en quelques mots. D’où viens-tu ? Ton parcours dans le unihockey ? Comment t’es-tu retrouvée à Viège ?

J’ai grandi à Orbes (VD) et ai commencé le unihockey à Yverdon il y a environ 10 ans. Une saison plus tard, l’équipe a passé en Grand Terrain M21. À 16 ans, je me rendais à Berne une fois par semaine pour m’entraîner avec Berne Capitals (LNA). Ensuite je suis allée à Giffers, d’abord avec les juniores puis la LNA. Durant 2-3 ans, j’avais également une double licence pour jouer avec Belp (1^e ligue).

Je suis ensuite partie au Canada et voulait arrêter le unihockey pour me consacrer à d’autres sports. À mon retour, je suis venue en Valais pour étudier à l’école de tourisme et en 2016, ma colocataire qui jouait à Viège m’a motivée à revenir et me voilà.

2. Sans regard sur le classement/les résultats chiffrés, quelle est le bilan de ces premiers matchs en LNB ? Êtes-vous satisfaites de votre début de championnat ?

Je pense que l’on peut être satisfaite oui. Pour une première saison, 8 points en 7 matchs ce n’est pas rien. Nous nous sommes toujours bien battues.

3. Est-ce qu’il y a un élément en particulier qui vous a surpris dans ce championnat LNB ? Quelque chose auquel vous ne vous attendiez pas ?

Le groupe est très homogène, tout le monde peut battre tout le monde. Les dernières ont 6 points.

4. Comment l’équipe a-t-elle évolué entre la promotion et aujourd’hui ? Quels éléments ont le plus changés ? Pourquoi ?

Nous sommes plus appliquées et le rythme durant les entraînements est plus élevé. Un autre aspect important de cette équipe de Viège est notre capacité à apprendre très rapidement de nos erreurs. Cela s’est notamment vu durant les matchs de promotion.

5. Quel est l’objectif pour cette saison ? Quelles sont les attentes de l’équipe pour cette saison ?

L’objectif est de se maintenir en LNB. L’idéal serait de réussir à se qualifier pour les playoff afin de s’éviter la pression des playout.

6. Est-ce que la réalité correspond à vos attentes quant au niveau de jeu de la LNB ? Comment abordez-vous vos adversaires ?

Oui, c’est ce à quoi on s’attendait et à quoi on s’est préparée. Le jeu va plus vite et certaines équipes jouent plus avec le corps. Nous abordons toujours nos adversaires avec respect, sans les sous-estimer et essayons d’être dans le match dès la première minute.

7. En regardant les statistiques de matchs (et pas seulement le classement), il vous manque finalement peu de choses pour passer l’épaule (2 défaites en prolongation, 2 courtes défaites de 1 ou 2 buts) ? Sur quoi travaillez-vous pour faire tourner ce genre de matchs en votre faveur ?

Je pense que l’on doit mieux être prêtes dès le début du match afin de ne pas encaisser des buts trop rapidement. Nous devons aussi trouver des systèmes qui gênent plus nos adversaires.

Nous avons également fait de la préparation mentale. Il s’agissait de travailler la confiance et croire en nos chances.

8. Quel est ton sentiment pour la suite de la saison ? Après cette première partie de saison, où vois-tu l’équipe en fin de saison ?

Je pense que l’on a les moyens de se maintenir dans cette ligue. Nous devons donc travailler pour ça.

9. Quelle est la situation de la relève féminine à Viège/en Valais ? Sens-tu un changement de ce côté-là depuis votre accession à la LNB ?

Oui j’ai l’impression que des juniors sont arrivées cette année. Enfin il y a des nouvelles têtes que je ne connaissais pas.

10. Comment imagines-tu le futur de l’équipe pour les saisons à venir ? Que faudrait-il améliorer/renforcer pour pérenniser votre place en LNB ?

Il faut compléter le contingent avec quelques bonnes joueuses (formation ou recrutement). Cela nous permettrait d’aborder sereinement la suite. Par exemple Viège n’est pas loin du canton de Berne avec beaucoup de joueuses. Cela peut donc aussi être une option pour renforcer l’équipe avec 1-2 éléments.

11. Comment perçois-tu la relève du unihockey en Valais ? Penses-tu que le potentiel existe pour maintenir une équipe à ce niveau avec des joueuses locales ?

Oui c’est possible. Les clubs doivent mieux travailler ensemble afin de réunir et former les meilleures joueuses pour évoluer à haut niveau. C’est aussi valable pour les hommes. Les jeunes ne doivent pas avoir peur de se déplacer ni de la langue ! Personnellement j’ai toujours effectué des trajets pour aller m’entraîner mais c’est une obligation pour jouer à un certain niveau. Et partout en Suisse, chez les hommes ou les femmes, les joueurs se déplacent pour évoluer avec les meilleures équipes.

12. Dans 1 mois débute les championnats du monde féminin à Neuchâtel. Comment expliques-tu le peu d’intérêt/le peu de couverture médiatique pour un tel événement ?

Le unihockey féminin est malheureusement beaucoup moins médiatisé. En parallèle, c’est un sport répandu mais peu connu du grand public en Romandie.

13. Qu’aimerais-tu changer dans le milieu du unihockey en Suisse romande ?

Les clubs doivent plus collaborer et travailler ensemble. Certains sont de très bons clubs formateurs et doivent accepter que les joueurs partent ensuite jouer ailleurs. Ces joueurs reviennent souvent plus tard avec plus d’expérience et un bon niveau technique. Il ne peut pas y avoir une équipe de haut niveau dans chaque village, il faut se regrouper autour d’un club qui évolue à haut niveau et que les clubs alentours travaillent en synergie.

 

Merci à Charline d'avoir donné un peu de ton temps pour réaliser cette interview. 

Bonne chance à toute l'équipe pour votre saison!